Général & Histoire

A Botyre et Saxonne sur Ayent, ce fruit fugace, de grosseur moyenne, est naguère cuit en saison ou transformé en cruchons dans le four banal chauffé spécialement. Dans la même commune, des poiriers de Campanard sont mentionnés quatorze fois de 1859 à 1899. On dit poire Campane à Aven (Conthey). Une poire Campanuc existait au Val d'Anniviers.
L'appellation vient du latin campana, cloche, à cause de la forme et de la position pendante du fruit. Le « r » final est adventice, comme dans poire Colliard.

Culture

Maturité et blettissement après dix jours à la fin de septembre et au début d’octobre.

Aptitude spécifique

Fruit petit ou moyen, piriforme-raccourci, légèrement pentagonal en son pourtour et franc à la base (diam. 44-54 mm, 80 en culture basse-tige).
Pédoncule long et mince (33-54 mm), élargi à la fracture, revêtu de fauve, sauf en deçà des bourgeons vestigiaux et en bonne partie à l'implantation. Le revêtement déborde un peu sur le fruit.
Œil ouvert à sépales canaliculés le plus souvent appliqués. La dépression, large et peu profonde, est moins souvent nette que revêtue de rouille fauve.
Peau jaune pâle à maturité, dépourvue de couleur secondaire, hormis parfois un hâle à l'insolation, parsemée de lenticelles fauves.
Chair mi-ferme, assez fine, peu juteuse, médiocrement sucrée, douce, agréable au goût mais peu sapide.
Pépins fertiles en nombre élevé. Ansence de cavité axiale. Le tube pistillaire descend jusqu'au cœur.
Echantillon prélevé chez Mélanie Morard et son fils Francis Morard à Botyre (Ayent).

Littérature

· Vauthier, B. (2011). Le patrimoine fruitier de Suisse romande. Ed. La Bibliothèque des Arts.