Avoine jaunâtre (Trisetum flavescens)

en France : avoine dorée

Graminée typique des prairies de fauche peu- à mi-intensives, faiblement fertilisées, en altitude.
Ne convient pas pour la fauche précoce ou la pâture, en raison du risque de calcinose.
Les foins murs sont de valeur intéressante.
Plante indicatrice des prairies de fauche qui portent son nom.

Forme et apparence

Forme des touffes lâches.
Tige fine.
Épi vert, puis jaune doré. Nombreux petits épillets prolongés de trois barbes chacun. Floraison précoce et échelonnée sur les pousses suivantes.
Feuille faiblement poilue sur les deux faces. Feuille la plus jeune enroulée.
Gaine des feuilles avec des poils orientés vers le haut, poilue également à la base des tiges.
Ligule dentelée. Pas de oreillettes.

Persistance, développement

Exigences environnementales, répartition

Présent de la plaine aux zones de montagne. Spontané dans les prairies de fauche à partir de 1'000 m d’altitude.
Présent dans les milieux pas trop rudes ni trop humides, sur les sols aérés et pas trop maigres.

Exploitation et équilibre botanique

Valeur fourragère

Fournit un fourrage fin et nutritif à chaque pousse.
Peut provoquer des dépôts calcaires dans les vaisseaux sanguins et les organes des animaux (calcinose, pouvant être létale), s’il est récolté avant l’épiaison et affouragé en vert, en ensilage ou en sec. Risque existant au-delà de 15% de présence dans la biomasse. Utilisation en ensilage non recommandée.
Première pousse productive, mais composée de beaucoup de tiges et de cellulose.
Souvent mal consommé par le bétail au pâturage.

Utilisation dans les mélanges

Utilisation de variétés recommandées dans les mélanges longue durée pour prairies de fauche riches en espèces.
Sélection de variétés faiblement calcinogènes.
Des écotypes indigènes dans les mélanges pour les prairies à faner riches en fleurs.