Catillac
Général & Histoire
Elle possède de nombreux surnoms qu’elle partage avec des variétés locales ou a hérité de fruits disparus : poire Cheval à Vésenex et Crassy ; poire Chevaux à Mourex (Pays de Gex) ; poire Diable dans la région d'Annecy, la basse vallée de l'Arve et en 1924 dans le Pays de Vaud ; poire de Fer à Boncourt ; poire à Livre dans la Broye ; poire Livre à Conthey et sur la Côte vaudoise ; poire Lion à Villars-Bramard et dans la région de Baulmes et Vallorbe ; poire Loup au sud du Léman, ainsi qu’à Genève où l’on dit également poire à Rissole ; poire Jamais-Bon à la Béroche ; poire à Viande à Troistorrents. L'appellation Cheval ou Chevaux pourrait être d'origine patronymique puisque le nom de famille Chevaux est ancien à Lussy-sur-Morges. Une vigne est nommée Perey-Chevaux en 1735 à Riex. Les appellations poire Lion et poire Loup doivent porter sur la grosseur du fruit et l'appétit qu'il faut pour le manger.
Culture
Conservation jusqu’au début d’avril.
Utilisation
Dans la région genevoise, cette variété permet de farcir les rissoles à Noël.
Aptitude spécifique
Fruit particulièrement gros (diam. 8-9 cm), turbiné, ventru, franc à la base et vaguement côtelé au sommet.
Pédoncule fort, généralement implanté obliquement dans une fossette bosselée (32-50 mm).
Œil entrouvert à sépales dressés. La dépression, nette ou maculée de fauve, est ondulée ou parfois confusément mamelonnée au bord.
Peau vert tendre virant au jaune à maturité, rarement hâlée de vermillon à l'insolation, densément mais irrégulièrement semée de lenticelles fauves.
Chair grossière, croquante, juteuse et peu sucrée sur fond d'astringence qui disparaît à la cuisson.
Pépins en partie fertiles. L'axe est creux et la cavité feutrée.
Echantillons prélevés chez David Porret à Fresens, à Chenarlier sur Troistorrents, à Lugrin, chez Sébastien Favre à Meinier et à Mourex.
Littérature
· Vauthier, B. (2011). Le patrimoine fruitier de Suisse romande. Ed. La Bibliothèque des Arts.
· Corbaz, R. (2006) Les variétés fruitières de l'Arboretum National du Vallon de l'Aubonne. Ed. Société Vaudoise des Sciences Naturelles.
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