Description

Annuelle, verte, velue-hérissée seulement à la base d’environ 1m, dressée à rameaux étalés. annuelle, verte, velue-hérissée seulement à la base. Feuilles toutes pétiolées, les inférieures lyrées, à lobe terminal très grand, les supérieures lancéolées, entières ou peu dentées. Fleurs jaunes assez grandes. Siliques appliquées, courtes, subtétragones, un peu bosselées, glabres bec grêle, 4-5 fois plus court que les valves ; valves à une forte nervure. Graines globuleuses, noires, ponctuées ; très piquantes.

Général & Histoire

La moutarde noire, qui est probablement le sénevé de l’Evangile de Matthieu (XIII, 31-32)[1], paraît avoir été domestiquée au Proche-Orient ou sur le pourtour de la Méditerranée dans le millénaire précédent notre ère car on n’en trouve pas de traces archéologiques auparavant. C’était la moutarde la plus commune des Grecs et des Romains. Pendant des siècles, elle fut récoltée manuellement à partir de potagers ou de populations sauvages ou férales. Dans la Grèce antique, Théophraste (372-288 av. J.-C.) la dénommait « napu », puis à Rome Pline l’Ancien (23-79) l’appelait « sinapi », terme qui a dérivé en 812 en « sinape » dans le Capitulaire de Villis édicté par Charlemagne. Au Moyen-Âge, des cités comme Düsseldorf ou Dijon se  spécialisèrent dans sa culture et firent les beaux jours de leurs commerces. Dans les années 1950, sa culture fut presque abandonnée en Europe au profit de celle de la moutarde brune, plus productive et moins piquante.

[1] - « 31 Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et semé dans son champ. 32 C'est la plus petite de toutes les semences; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches ».