Fromental (Arrhenatherum elatius)

en France : avoine élevée

Graminée importante des prairies de fauche peu-intensives, faiblement fertilisées, de la plaine aux Préalpes. Ne supporte pas le pâturage, ni une fauche précoce.
Produit des foins abondants, riches en tiges et de qualité modeste, puis des regains peu productifs, feuillus et d’excellente valeur nutritive.
Plante indicatrice des prairies de fauche qui portent son nom.

Forme et apparence

Forme des touffes lâches et volumineuses. Racines jaunâtres et profondes.
Très longues tiges pouvant dominer les autres graminées.
Long épi. Épillets dont la partie inférieure est prolongée d’une barbe pliée en forme de genou, rarement une deuxième barbe courte.
Poils lâches et courts sur la face supérieure des feuilles. Forte nervure centrale sur la face inférieure.
Feuille la plus jeune enroulée.
Gaine des feuilles claire et visible, comme un collier, plutôt étroite.
Ligule des feuilles discrète et souvent rainurée (≠ avoine pubescente). Pas de oreillettes.

Persistance, développement

Exigences environnementales, répartition

Présent de la plaine à la montagne, altitude plus élevée dans les alpes centrales et du Sud.
Présent dans les milieux secs à humides, mais préfère les situations sèches et ensoleillées. Supporte bien le déficit hydrique, mais moins bien les hivers froids.
Exigence modérée en nutriments.

Exploitation et équilibre botanique

2 à 3 coupes par année (fourrages secs). Ne convient pas au pâturage.
Fertilisation modérée avec du fumier (pas de purin).
Doit pouvoir régulièrement former et disséminer ses graines.
Disparaît avec l’augmentation des utilisations, la pâture ou une fertilisation importante.

Valeur fourragère

Première pousse productive, mais composée de beaucoup de tiges et de cellulose.
Deuxième et troisième pousses feuillues et de bonne qualité, mais de faible rendement.
Fourrage vert de goût amer, souvent refusé par le bétail.

Utilisation dans les mélanges

Utilisation de variétés recommandées dans les mélanges à base de trèfle violet ou d’esparcette, ainsi que dans les mélanges pour prairies à fromental riches en espèces.
Des écotypes indigènes dans les mélanges pour les prairies à faner riches en fleurs.